Le Domaine du Peyron, son histoire

Le 16 Mars 1775, Jean Fournat achète en viager le Domaine du Peyron. Il paiera, et son fils Barthélémy après lui, un rente viagère jusqu’en 1820.
Barthélémy, baptisé catholique, fera sa première communion dans l’église réformée d’Annonay. Il jouera pendant la période trouble de la révolution un rôle assez actif.
Il a été admis le 24 janvier 1787 dans la loge maçonnique de la Vraie Amitié d’Annonay. Il meurt le 31 Août 1834. Il avait donné à son fils Paulin à titre de dot le Domaine en 1820. Celui-ci mourra au Peyron en 1870 et sa femme en 1874. C’est leur fils Louis qui devient propriétaire.

Louis Fournat de Brézenaud né le 26 juin 1837 a un certificat d’étude d’agriculture obtenu à l’école Impériale de la Saulsaie. Il fait de l’expérimentation d’hybrides sur les vignes du Peyron avec des plants américains résistant au phylloxéra. En 1882, il est nommé délégué départemental chargé de l’inspection des pépinières et du traitement des vignes phylloxérées. Par ailleurs il travaille à améliorer l’élevage des bovins et des volailles ainsi que des outils agricoles. Il participe à des concours et comices agricoles, de nombreuses médailles et plaques en témoignent.

En janvier 1884, il est nommé Inspecteur de l’Agriculture. Il meurt en 1909 et laisse l’entière propriété à sa femme. C’est leur fille, Madeleine, qui hérite de la propriété d’habitation et de rapport du Peyron. Elle demeure au Pontet prés d’Avignon suite à son mariage. Veuve très tôt, elle à six enfants à charge. C’est un régisseur qui s’occupe du Domaine. Certains Quintenassiens se rappellent encore d’elle comme « La douairière Mme King Fournat de Brézenaud ».

 

En 1929 elle fera des travaux pour partager la maison en deux appartements : un dont elle garde la jouissance et un pour sa fille et son gendre qui n’y habiterons que quelques années. Après leur départ c’est un de ses petits fils qui occupe le logement en tant que fermier, puis c’est sa petite fille Geneviève et son mari qui s’y installeront en 1953.

A la mort de Mme King, Le Peyron restera en indivision entre ses enfants. La partie qu’elle occupait restera plus ou moins fermée jusqu’en 1993, date à laquelle Bruno son arrière petit fils et sa compagne s’installent comme agriculteur et font revivre le Domaine en ouvrant des chambres d’hôtes. C’est la septième génération ! Ils ont fait le choix de conserver les lieux tels qu’ils étaient pour ne pas perdre l’âme de la maison, tout en apportant le confort du XXIème siècle.